Comment refaire Montmirail, 11 février 1814

Attention aux sources, il y a deux grandes erreurs :
– la Jeune Garde n'a pas combattu à Montmirail ;
– les Prussiens sont descendus sur les Grénaux tout droit en passant par Presle, il n'y a pas eu de combat à droite de la route Montmirail-Château-Thierry (par rapport aux Français).
Il y a aussi une ignorance de la réalité du terrain :
– au nord de la route ferrée Montmirail-Paris, le terrain est humide et ralenti les mouvements (vitesse réduite maximum pour toutes les unités, donc on n'ajoute pas la distance de confrontation car il n'y a pas de vitesse de charge) ;
– au sud de la route ferrée, la pente s'accentue et le terrain se gorge d'eau en hiver encore de nos jours (demi-vitesse pour l'infanterie, interdit à l'artillerie et à la cavalerie).
On comprend mieux l'« exploit » de la division Ricard : les bataillons russes sont arrivés à la queue leu leu en suivant le chemin et ils n'avaient pas d'artillerie.


Dans un premier temps je vous conseille de lire l'article de Colin, il est très détaillé et explicite :
« La bataille de Montmirail » par Colin, Jean-Alphonse et Jean-Lambert-Alphonse (27 décembre 1864 - 30 décembre 1917). Revue des Études napoléoniennes, N° 5 (janvier-juin 1914 - 1914/2), pages : 326 à 358.

J'ai créé un pdf disponible sur cette page du site. Sur cette page vous trouverez également les horaires du début de la bataille, la carte extraite du récit de Colin ainsi que la carte avec les reliefs en deux parties.

Attention :
– pour faire le terrain sur la table, dessinez la route ferrée, les chemins, les bois et les fermes et villages en vous servant de la carte de Colin, c'est la plus précise car elle a été levée par les Prussiens en 1815 ;
– pour les reliefs servez-vous de la carte en deux parties.
Le terrain est très vallonné, petit rappel il suffit d'une bosse ou d'une déclivité de deux mètres pour masquer l'infanterie.
Exemple : lors de la reconstitution à Montmirail, les joueurs de Rouen sont passés sur la route Paris-Montmirail le dimanche matin, ils ont ainsi découvert que les canons russes placés devant Launois-Milot sur la table ne pouvaient pas tirer sur les Français des Chouteaux (voir photo de la table sur la même page du site) car il y a une légère bosse entre les deux localités.

Pour l'ordre de bataille je vous conseille d'acheter celui mis au point par Diégo Mané, vous ne trouverez pas plus historique et précis.

Ce site est intéressant : http://www.lesbatailles.com/index.html

L'ordre de bataille de Nafziger. Rappel : la Jeune Garde n'était pas présente à Montmirail.

Dans l'« Histoire de Montmirail en Brie » par l'abbé Boitel.
Il y a un chapitre sur les batailles de Champaubert et de Montmirail.
Il ne faut pas le prendre comme base mais on y trouve quelques détails intéressants.

Dans la page du Wikipédia allemand, les sources insistent bien sur le terrain imbibé d'eau notamment au sud de la route ferrée.
Si j'ai bien compris la traduction de Google, les Russes du VI^e corps quittent la seule route empierrée et ferrée (des barres de fer renforcent l'assemblage de pierres) et se retrouvent dans des terrains marécageux (zones difficiles dans S&B) entre le village de L'Épine-aux-Bois et le village de Marchais.
Les visiteurs de notre reconstitution ont confirmé que le terrain était toujours marécageux en hiver.

Dans un livre français-allemand : « Atlas Des Plus Mémorables Batailles, Combats et Sièges des Temps Anciens… », vous trouverez la bataille de Montmirail.

Vous lirez aussi avec profit la discussion suivante La cavalerie de la Garde en 1814, un vrai « panier de sabres », où vous trouverez un fichier pdf à télécharger.

merci : c'est très complet.