Réflexions sur l'artillerie
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Réflexions sur l'artillerie
À Quetigny (Dijon), Diégo Mané a été étonné que je ne tienne pas compte du cône de dispersion.buriefr a écrit:Avec les dimensions données : à 1 mètre (portée maximum moyenne de la petite mitraille), la mitraille couvre 10 centimètres de front, soit le double du front de la section.
Pratiquement :
– la mitraille balaye tout sur le front de la batterie jusqu'à portée maximum, ou
– la mitraille couvre un cône centré sur le tube large de la portée maximum/10 à portée maximum.
À voir en test si on alourdit ou non le jeu.
À voir pour S&B II…
On fera des calculs et on testera quand tu viendras à la maison.
Dernière édition par Thierry M. le Lun 7 Déc 2015 - 17:14, édité 1 fois
Re: Réflexions sur l'artillerie
With pleasure
buriefr- Possesseurs S&B
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Date d'inscription : 11/03/2014
Re: Réflexions sur l'artillerie
Citation d'un contemporain pour la réflexion à venir :
Extrait de cet article de Damiens Michel.Un auteur « au service de Sa Majesté le Roi d’Italie », le chef d’escadron Christophe Clément compare les performances de l’artillerie à cheval française à celles fournies par les Autrichiens :
« Les nôtres, isolés sur leurs chevaux, ont peu de dangers communs ; toujours en action ils arrivent en batterie, sautent à terre, courrent (sic) à la pièce, sans avoir le temps de la réflexion ; et à peine a-t-elle cessé de tourner, que déjà le feu prend, le coup part, et la flame (sic) et le bruit étourdissent, raniment le soldat. La cavalerie se décide-t-elle à charger la batterie ; l’artillerie à cheval continue le tir avec la moitié des canonniers, les autres préparent les chevaux ; dès que l’ennemi arrive à 80 toises, où la mitraille à cause du peu d’étendue des gerbes n’est plus d’un grand effet, le dernier coup part, l’artillerie se retire, les canonniers montent à cheval et défendent les pièces le sabre à la main… »
Re: Réflexions sur l'artillerie
Encore un extrait pour réfléchir, trouvé à la fin de ce paragraphe III — DÉCOUVERTE DE BÉLIDOR (1739), dans ce livre.
Et même 20 coups par minute CANONS A LA ROSTAING (1741-1748) !
« On a peine à s’imaginer aujourd’hui l’extrême vitesse de tir qu’on obtenait avec les pièces lisses ; mais la concordance absolue de tous les documents ne permet pas de la mettre en doute. Bélidor donne, pour ses tirs d’expériences, des chiffres d’où il résulte qu’il tirait les mortiers de 12 et de 8, sous l’angle de 8°, à la vitesse de 1 à 2 coups par minute, sans se presser. Quant aux canons, le tir des pièces de 24 et de 16 était assez lent, à cause de la remise en batterie de ces énormes machines ; mais le 12 tirait 1 à 2 coups par minute, et le 8 plus de 2 coups. Le canon de 4 ordinaire pouvait tirer 3 coups ; le canon de 4 à la suédoise, 8 à 10 coups. Les pièces de 3 à la Rostaing, qu’on adopta en 1757, furent déclarées préférables aux précédentes parce qu’elles pouvaient tirer 11 coups au lieu de 8.
« Cette rapidité s’explique par le fait qu’il ne s’agit évidemment que du tir à courte distance (200 à 300 toises) contre le personnel, dans un instant décisif, où l’on emploie soit le tir à mitraille, soit le tir à ricochet, et où le but se présente avec une dimension angulaire telle que tout pointage devient inutile. Il suffit donc de jeter la gargousse, puis le boulet, dans l’âme de la pièce (profonde seulement de 1m,20 dans les pièces à la suédoise) et de mettre le feu (18). »
Et même 20 coups par minute CANONS A LA ROSTAING (1741-1748) !
Re: Réflexions sur l'artillerie
J'ai supprimé le feu d'arrêt pour l'artillerie puisque le tir de confrontation se fait à moins de 80 toises.Un auteur « au service de Sa Majesté le Roi d’Italie », le chef d’escadron Christophe Clément compare les performances de l’artillerie à cheval française à celles fournies par les Autrichiens :
« [i]… dès que l’ennemi arrive à 80 toises, où la mitraille à cause du peu d’étendue des gerbes n’est plus d’un grand effet… »
Une toise = 1,95 mètre soit 3 pas de 0,65 m soit 3 millimètres à l'échelle du 15 mm.
80 toises = 24 cm en 15 mm et 38 cm en 25 mm.
Pour rappel, la distance de charge de la cavalerie égale 25 cm en 15 mm et 40 cm en 25 mm.
Donc, quand la cavalerie charge, plus elle se rapproche moins elle risque (sauf les cavaliers qui sont pile en face de la bouche des pièces, évidemment).
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L'artillerie a maintenant deux facteurs pour le feu : feu et feu à mitraille.
En effet, certaines nations à certaines époques avaient un feu à mitraille déplorable du fait du peu d'efficacité des boîtes à mitraille.
Les canons français, par exemple, avant le système Gribeauval, étaient moins efficaces lors du tir à mitraille que ceux des ennemis !
Du coup, il n'y a plus qu'un bonus « Petite mitraille » qui s'ajoute quand l'artillerie tire à distance de petite mitraille.
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