Les tirailleurs
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Silex & Baïonnette :: L'Homme au combat : technologie de l'armement et formations adaptées :: Discussions historiques – Notes de conception
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Les tirailleurs
À lire !
Un des textes fondateurs de « Silex & Baïonnette » : Essai sur les manœuvres des tirailleurs.
Un des textes fondateurs de « Silex & Baïonnette » : Essai sur les manœuvres des tirailleurs.
Dernière édition par Thierry M. le Lun 5 Mar 2018 - 19:56, édité 1 fois
Re: Les tirailleurs
Merci à Fredd qui a posté dans un autre sujet une image que je ne connaissais pas.
Le déploiement employé couramment pour un peloton consistait à regrouper le troisième rang pour en faire une réserve alors que les deux autres rangs formaient la ligne de tirailleurs (les files, sur deux rangs donc, s'écartaient autant que nécessaire les unes des autres en marchant).
Le déploiement employé couramment pour un peloton consistait à regrouper le troisième rang pour en faire une réserve alors que les deux autres rangs formaient la ligne de tirailleurs (les files, sur deux rangs donc, s'écartaient autant que nécessaire les unes des autres en marchant).
Re: Les tirailleurs
C'est exactement ce schéma que je cherche à mettre en scène au 1/72 à l'aide de figurines de voltigeurs transformés. Je suis actuellement en plein recrutement ...
Re: Les tirailleurs
Je ne me souviens pas si j'ai déjà posté ce lien sur le forum ?
Essai sur l'infanterie légère, par le général Duhesme.
C'est une de mes relectures actuelles.
Sans le savoir, beaucoup de joueurs napoléoniens pratiquent des règles type « Guerres en dentelle » où les tirailleurs n'ont pratiquement pas d'influence.
Quand on lit des livres ou des lettres écrits par des contemporains combattants on comprend mieux l'importance du « tiraillement », en effet, l'efficacité des « enfants perdus », des « armés à la légère », a été décuplée par l'amélioration des fusils.
Quand on lit dans ces documents qu'un soldat pouvait tirer quatre à cinq fois par minute tout en visant, on comprend mieux l'évolution des techniques de combat et le développement continu de l'emploi des tirailleurs.
Essai sur l'infanterie légère, par le général Duhesme.
C'est une de mes relectures actuelles.
Sans le savoir, beaucoup de joueurs napoléoniens pratiquent des règles type « Guerres en dentelle » où les tirailleurs n'ont pratiquement pas d'influence.
Quand on lit des livres ou des lettres écrits par des contemporains combattants on comprend mieux l'importance du « tiraillement », en effet, l'efficacité des « enfants perdus », des « armés à la légère », a été décuplée par l'amélioration des fusils.
Quand on lit dans ces documents qu'un soldat pouvait tirer quatre à cinq fois par minute tout en visant, on comprend mieux l'évolution des techniques de combat et le développement continu de l'emploi des tirailleurs.
Les tirailleurs
Voici ce que dit Colin à propos de la Guerre d'Indépendance et de son influence potentielle sur la tactique française :
« On a souvent répété que l'origine des tirailleurs remontait seulement à la guerre d'Amérique de 1778 ; on voit qu'il n'en est rien. Cette guerre a-t-elle eu pour résultat un emploi plus fréquent des tirailleurs ? En a-t-elle fait prélever une plus grande proportion sur les troupes de ligne ? Rien, dans les documents contemporains, ne permet de le supposer, et il semble bien, par les Mémoires de La Fayette, que cette hypothèse soit erronée. Lorsqu'il parle des tirailleurs employés en 1792 dans son armée, il ne fait aucune allusion à l'expérience acquise dans la guerre d'Amérique, qu'il rappelle pourtant avec complaisance en plusieurs occasions. Pendant les campagnes de la République, nous trouverons la proportion des tirailleurs fixée généralement à 50 ou 60 par bataillon, comme sous Louis XV. »
Colin L'infanterie au XVIIIe siècle
« On a souvent répété que l'origine des tirailleurs remontait seulement à la guerre d'Amérique de 1778 ; on voit qu'il n'en est rien. Cette guerre a-t-elle eu pour résultat un emploi plus fréquent des tirailleurs ? En a-t-elle fait prélever une plus grande proportion sur les troupes de ligne ? Rien, dans les documents contemporains, ne permet de le supposer, et il semble bien, par les Mémoires de La Fayette, que cette hypothèse soit erronée. Lorsqu'il parle des tirailleurs employés en 1792 dans son armée, il ne fait aucune allusion à l'expérience acquise dans la guerre d'Amérique, qu'il rappelle pourtant avec complaisance en plusieurs occasions. Pendant les campagnes de la République, nous trouverons la proportion des tirailleurs fixée généralement à 50 ou 60 par bataillon, comme sous Louis XV. »
Colin L'infanterie au XVIIIe siècle
Dernière édition par Thierry M. le Lun 5 Mar 2018 - 20:01, édité 2 fois
Re: Les tirailleurs
C'est peut-être plus les succès de certains de ces tirailleurs (canadiens, puis rifles des Robert Rogers companies pour aboutir aux rifles britanniques ds la péninsule) qu'il faudrait retenir ?
franckT- Possesseurs S&B
- Messages : 493
Date d'inscription : 08/02/2013
Re: Les tirailleurs
Oui Franck, tu as raison pour l'utilisation de la carabine rayée !
Ce sujet parle des tirailleurs et la carabine est une de leurs armes.
-------------------
Il y a un gros travail de rééducation historique, les règles de jeux d'histoire sont bourrées de poncifs (stéréotypes) mensongers !
Amis lecteurs,
Si vous prenez le temps de lire le livre de Colin (lien dans mon message précédent) vous découvrirez que les tirailleurs, piquets, enfants perdus et autres vélites ont toujours fait partie intégrante du système de combat à toutes les époques sauf pendant une courte période lors de l'adoption de l'arquebuse dont le rechargement lent et compliqué obligeait les tireurs à rester sous la protection des piquiers.
Donc, d'accord, l'utilisation grandissante des carabines intervient après la Guerre de Sept ans en Amérique du Nord où les officiers anglais ont appris à se dissimuler parmi leurs hommes pour ne pas être « descendus » par les tireurs d'élite américains armés de carabines très précises (les Kentucky dérivées des carabines tyroliennes).
D'ailleurs vous remarquerez que les tenues des officiers et sous-officiers anglais, autrichiens et prussiens, notamment, sont relativement sobres et sans « fanfreluches » contrairement aux officiers français qui affichent leur statut de manière visible sauf, comme c'est bizarre, dans la Péninsule où leurs tenues se font de plus en plus discrètes !
Les tirailleurs ont toujours existé, je suis persuadé qu'ils ont toujours cherché à tuer les chefs adverses (qui, du coup, étaient plus cuirassés que leurs hommes) et c'est avec le développement de la technologie du « Drill » (formations et, surtout, changements de formation) que tuer l'encadrement des unités va prendre une importance considérable.
Ce sujet parle des tirailleurs et la carabine est une de leurs armes.
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Il y a un gros travail de rééducation historique, les règles de jeux d'histoire sont bourrées de poncifs (stéréotypes) mensongers !
Amis lecteurs,
Si vous prenez le temps de lire le livre de Colin (lien dans mon message précédent) vous découvrirez que les tirailleurs, piquets, enfants perdus et autres vélites ont toujours fait partie intégrante du système de combat à toutes les époques sauf pendant une courte période lors de l'adoption de l'arquebuse dont le rechargement lent et compliqué obligeait les tireurs à rester sous la protection des piquiers.
Donc, d'accord, l'utilisation grandissante des carabines intervient après la Guerre de Sept ans en Amérique du Nord où les officiers anglais ont appris à se dissimuler parmi leurs hommes pour ne pas être « descendus » par les tireurs d'élite américains armés de carabines très précises (les Kentucky dérivées des carabines tyroliennes).
D'ailleurs vous remarquerez que les tenues des officiers et sous-officiers anglais, autrichiens et prussiens, notamment, sont relativement sobres et sans « fanfreluches » contrairement aux officiers français qui affichent leur statut de manière visible sauf, comme c'est bizarre, dans la Péninsule où leurs tenues se font de plus en plus discrètes !
Les tirailleurs ont toujours existé, je suis persuadé qu'ils ont toujours cherché à tuer les chefs adverses (qui, du coup, étaient plus cuirassés que leurs hommes) et c'est avec le développement de la technologie du « Drill » (formations et, surtout, changements de formation) que tuer l'encadrement des unités va prendre une importance considérable.
Dernière édition par Thierry M. le Lun 5 Mar 2018 - 20:00, édité 1 fois
Re: Les tirailleurs
Passionnant tout ça
franckT- Possesseurs S&B
- Messages : 493
Date d'inscription : 08/02/2013
Re: Les tirailleurs
Les Anglais utilisent aussi l'« Open Order » et leurs Rifles « exterminent » l'encadrement français.
Cette discussion sur le forum Napoleon Series est très intéressante (un peu longue il faut être patient pour trouver des pépites telles que celle-ci-dessous que j'ai traduite à peu près) ou celle-ci et celle-là.
Autre message.
Cette discussion sur le forum Napoleon Series est très intéressante (un peu longue il faut être patient pour trouver des pépites telles que celle-ci-dessous que j'ai traduite à peu près) ou celle-ci et celle-là.
La dernière phrase nous donne une bonne échelle de valeur pour l'efficacité des tirailleurs anglais et français !Quant à l'impression d'être tiré avec des carabines rayées et d'être incapable de retourner ce feu précis : cet officier français a certainement subi de nombreuses pertes parmi ses propres hommes, mais a également commenté leur incapacité à retourner le feu efficacement :
« J'ai été envoyé en escarmouche contre certains de ceux en vert - les sauterelles comme je les appelle; vous les appelez Fusiliers (Rifles). Ils étaient derrière chaque buisson et chaque pierre, et bientôt ils causèrent de terribles ravages parmi mes hommes, tuant tous les officiers de ma compagnie et me blessant, sans qu'on puisse leur faire de mal. Cela m'a presque conduit à la distraction. »
Mémoires du capitaine Duthilt qui servit au 1er Léger, Note de bas de page 89)
Les anecdotes dans les mémoires britanniques renforcent l'idée que les tireurs pouvaient repérer les officiers français.
Harman
Les Britanniques ont également observé :
« Seuls les 95èmes sont spécifiquement mentionnés comme un régiment qui escarmouchait mieux que les Français : « ils étaient en effet, autant supérieurs aux Voltigeurs français que ces derniers étaient à nos tirailleurs en général. (Note de bas de page 135)
Autre message.
Re: Les tirailleurs
Ce qui tendrait à dire que seuls les rifles du 95e étaient supérieurs à nos voltigeurs, eux-mêmes supérieurs aux autres légers de sa majesté des îles ? il faudrait pê d'autres sources...
D'autre part l'entrainement aux choix des cibles est très important (viser les cadres).
D'autre part l'entrainement aux choix des cibles est très important (viser les cadres).
franckT- Possesseurs S&B
- Messages : 493
Date d'inscription : 08/02/2013
Re: Les tirailleurs
Voilà, tu as tout compris.franckT a écrit:Ce qui tendrait à dire que seuls les rifles du 95e étaient supérieurs à nos voltigeurs, eux-mêmes supérieurs aux autres légers de sa majesté des îles ? il faudrait pê d'autres sources...
Supérieurs dans l'escarmouche, donc la façon de se « planquer » en utilisant le terrain ce qui est plus facile quand on a une arme qui est précise très loin et qu'on a un uniforme « discret » et donc dans l'adresse au tir. Ça regroupe au moins deux caractéristiques de S&B.
Dans Les Trois Couleurs, Diégo Mané a mis en place une caractéristique appelée « Fonction Tirailleurs » qui donne un bon rendu (de 0 à 3) et son classement des différentes unités et pays me semble en accord avec l'Histoire (Diégo à une bibliothèque exceptionnelle et j'ai toute confiance en sa culture et son intelligence).
Je vois que tu te souviens de mes écrits et que tu as lu tous les documents que je mets régulièrement en lien !franckT a écrit:D'autre part l'entrainement aux choix des cibles est très important (viser les cadres).
Effectivement, depuis la nuit des temps comme je l'ai déjà dit ailleurs dans le forum, les « tirailleurs » (j'utilise ce terme pour rester dans l'époque qui nous intéresse) visaient les chefs, les « emplumés » à l'époque napoléonienne.
À partir des années 1670 (de mémoire) l'introduction des armes à feu va nécessiter un encadrement important pour les manœuvres qui vont se complexifier : musiciens pour retransmettre les ordres, sous-officiers pour les répercuter, guides d'alignement, etc.
Les membres de l'encadrement éliminés doivent être remplacés, sinon l'unité ne peut plus manœuvrer (voire, est désorganisée) mais j'ai déjà parlé de tout ça ailleurs.
Re: Les tirailleurs
Sur ce BLOG, ma foi assez intéressant, on trouve ce fichier PDF sur les manœuvres des tirailleurs (attention le chargement du PDF peut être direct).
Sur la dernière page vous verrez un croquis expliquant la formation du fameux cercle contre la cavalerie.
Sur la dernière page vous verrez un croquis expliquant la formation du fameux cercle contre la cavalerie.
Re: Les tirailleurs
Internet est riche mais il faut avoir le temps de chercher !
Par exemple sur le super-site de Frédéric Berjaud on trouve, notamment, l'historique du 4e de Ligne dans lequel on peut lire l'extrait ci-dessous qui montre bien l'action des tirailleurs et comment se passe l'affrontement entre tirailleurs.
Vous remarquerez qu'à partir du moment où les Autrichiens alignent plus de tirailleurs que les Français ceux-ci reculent !
À la lecture de ce récit historique on peut conclure :
1. La supériorité est aussi une question de quantité !
2. Les tirailleurs autrichiens n'étaient pas inférieurs aux tirailleurs français !
Par exemple sur le super-site de Frédéric Berjaud on trouve, notamment, l'historique du 4e de Ligne dans lequel on peut lire l'extrait ci-dessous qui montre bien l'action des tirailleurs et comment se passe l'affrontement entre tirailleurs.
Vous remarquerez qu'à partir du moment où les Autrichiens alignent plus de tirailleurs que les Français ceux-ci reculent !
À la lecture de ce récit historique on peut conclure :
1. La supériorité est aussi une question de quantité !
2. Les tirailleurs autrichiens n'étaient pas inférieurs aux tirailleurs français !
À noter que le 22 avril, le 4e de Ligne a 3 Bataillons à la 2e Division (Carra Saint Cyr) du 4e Corps, Brigade Dalesme (Nafziger 809DAA - source : Buat, E., "Étude Critique d'Histoire Militaire, 1809, de Ratisbonne à Znaïm", Librairie Militaire R. Chapelot et Cie, Paris, 1909).
Le 4e descend ensuite la vallée du Danube.
"Le 23, à sept heures du matin, la division se mit en marche, laissa la route de Ratisbonne à gauche, vint, par des chemins vicinaux, à Smaich (?), joindre la route de Ratisbonne à Straubing, où elle arriva entre six et sept heures du soir et bivouaqua, sa droite appuyée à la ville, faisant front au Danube et se prolongeant sur la lisière de la forêt (Masséna, avec trois de ses divisions, avait reçu l'ordre de longer le Danube et de flanquer ainsi à gauche le mouvement de la Grande Armée).
Le 25, à sept heures du matin, la division se dirigea sur Passau, où elle arriva à trois heures de l'après-midi et établit ses bivouacs sur la hauteur, à droite de la route faisant face au Danube.
Le 26 au matin, la division traversa l'Inn, se dirigea sur Scharding et vint dans l'après-midi établir ses bivouacs en ligne par régiment dans la plaine, à une demi-lieue de cette ville.
Le 30 dans l'après-midi, le régiment, en vertu d'un ordre particulier qui lui avait été transmis, quitta la division et vint, à cinq heures du soir, se réunir près le village de Teffenbach, à une avant-garde, sous les ordres de M. l'adjudant-commandant Trinquallé, composée d'un régiment de dragons badois et l'autre de chasseurs wurtembergeois avec deux pièces d'artillerie légère. Les trois compagnies de voltigeurs furent détachées et postées sur les hauteurs en avant du village" (Itinéraires et notes).
Le sous-lieutenant Ferrasse est blessé le 1er mai à Neumarck.
"Mai. - Reconnaissance du 1er mai. Affaire de Riedau. - Le 1er mai, à quatre heures du matin, l'avant-garde se réunit, suivit la grande route de Lintz qu'elle quitta au village de ..... et passa par ceux de ..., vint traverser la rivière de Traun à Riedau et suivant la fausse route de Wels, se dirigea sur Neumarkt. Les trois compagnies de voltigeurs marchaient en tête, ensuite, la cavalerie et l'artillerie suivaient entre le ler et le 2e bataillons.
À peine la gauche du 3e bataillon avait-elle dépassé Riedau que les éclaireurs de la tête de la colonne se trouvèrent engagés avec les avant-postes autrichiens. Quelques coups de fusil les eurent bientôt délogés. Poursuivis de près par les voltigeurs, ces avant-postes formés en ligne de tirailleurs, protégeant la compagnie dont ils étaient détachés, suivirent, en tiraillant, la lisière du bois sur leur droite, et par conséquent sur notre gauche, à l'extrémité duquel ils rejoignirent un autre détachement. Pendant ce temps, le régiment formé en colonne par section, ayant laissé le chemin sur la droite, avançait avec toute la célérité possible. La cavalerie avait déjà repoussé et même dispersé deux escadrons de hussards autrichiens auxquels elle avait fait quelques prisonniers et avait jeté sur la droite des détachements qui, en explorant le pays avec autant d'intelligence que de bravoure, ne laissaient aucune inquiétude de ce côté.
Les voltigeurs, en continuant à poursuivre avec beaucoup d'ardeur et la compagnie à laquelle les premiers avant-postes s'étaient réunis et le détachement que cette compagnie avait trouvé à l'extrémité du bois, avaient rencontré à environ trois ou quatre cents pas le bataillon auquel une partie de ces troupes appartenait, formé en colonne, et que les accidents du terrain leur avaient empêché, jusque-là d'apercevoir. Sans surprise ni étonnement, ils eurent bientôt couvert le flanc de ce bataillon en étendant à droite la forte ligne de tirailleurs qu'ils avaient contre la compagnie et le détachement qui, négligeant de suivre une grande sinuosité rentrante de la forêt, continuaient à précipiter leur retraite sur un terrain découvert en se dirigeant sur Neumarkt.
Dans ces entrefaites, la plus grande partie de la cavalerie s'était formée en bataille et, apercevant d'assez près cette compagnie et le détachement en désordre, commença à les charger. De leur côté, les voltigeurs se mirent à courir dessus et, arrivant sur cette même troupe en même temps que les dragons badois, ne lui laissèrent d'autre ressource que de mettre bas les armes. Quelques-uns furent tués, un petit nombre se sauva.
Une partie des voltigeurs ne cessait de tirailler sur le bataillon en colonne lorsque tout à coup, les dragons voulant continuer de manœuvrer en avant aperçurent le bataillon qui déjà était près du village de ..... dans lequel il cherchait à se placer. La charge fut bientôt décidée et ce bataillon, formant une espèce de carré, fut bientôt atteint et culbuté. Une trentaine environ fut tuée, 400 faits prisonniers, y compris quelques blessés, et on s'empara d'un drapeau. Une partie des chasseurs wurtembergeois ainsi que les voltigeurs coopérèrent à cette même charge qui fit d'ailleurs beaucoup d'honneur à cette cavalerie (l'Historique du 4e régiment d'infanterie, page 114, place par erreur ce fait d'armes le lendemain 2 mai, à l'affaire d'Efferding).
L'avant-garde continua de se porter en avant de ce village et vint enfin s'arrêter sur le sommet d'un rideau très étendu. La cavalerie se mit en bataille. Le régiment se mit en colonne. Les voltigeurs avaient pénétré dans les faubourgs de Neumarkt dont le régiment ne se trouvait éloigné que d'un quart de lieue. Les mouvements du camp ennemi étaient alors à découvert et le terrain que nous occupions nous permit de reconnaître huit forts bataillons et deux régiments de cavalerie.
Le but était rempli. Après avoir fait rappeler les voltigeurs, le régiment commença son mouvement de retraite, traversa la petite ville de Riedau, en avant et tout près de laquelle la cavalerie s'était portée, continua de suivre la route qu'il avait parcourue dans la matinée et vint à peu près à une lieue de son champ de bataille s'établir à la lisière de la forêt en avant de ... et où, presque en même temps, la division arriva.
Le régiment reçut l'ordre de retourner sur ses pas. Les 2e et 3e bataillons vinrent se former en bataille en arrière du village de ... , à un quart de lieue de la ville, et le 1er bataillon vint également se former en bataille en avant et sur la droite de Riedau.
À peine le 1er bataillon avait-il établi sur son front trois postes de 30 hommes chacun que, tout à coup, un corps d'infanterie ennemie attaqua brusquement un poste de cavalerie qu'il culbuta et arriva presque aussitôt sur le centre du poste du bataillon qui engagea de suite une vive fusillade. L'ennemi s'arrêta tout court et riposta par une forte ligne de tirailleurs. Le bataillon détacha de suite une centaine d'hommes pour aller porter secours à ces postes qui, déjà, vu la proximité et la force de l'ennemi, avaient été obligés de se retirer à cent pas du front du bataillon. La cavalerie avait eu le temps de monter à cheval. Le 3e bataillon était arrivé. L'ennemi, augmentant successivement sa ligne de tirailleurs, avait forcé le 1er bataillon à augmenter la sienne jusqu'à près de 400 hommes.
Les choses étaient en cet état quand on reçut l'ordre de retraite. Les tirailleurs furent rappelés, le régiment commença son mouvement rétrograde en traversant Riedau, prit en passant son 2e bataillon et, recevant l'ordre de rentrer à la division, la rejoignit au moment où elle se mettait en marche, vint traverser le village de …, et, marchant toute la nuit sans s'arrêter, ne put arriver que sur les trois ou quatre heures du matin. Le 2, au village de ... , où M. le Maréchal avait établi son quartier, et se plaça momentanément en colonne de l'autre côté sur la gauche de la route. La perte du régiment fut d'un voltigeur [tué] et 13 blessés" (Itinéraires et notes).
"Ve BULLETIN.
Au quartier impérial d'Enns,le 4 mai 1809. ... Le 1er mai, le quartier-général du maréchal duc de Rivoli était à Scharding.
L'adjudant-commandant Trinqualye, commandant l'avant-garde de la division Saint-Cyr, a rencontré à Riedau, sur la route de Neumarck, l'avant-garde de l'ennemi; les chevaux-légers wurtembergeois, les dragons badois et trois compagnies de voltigeurs du 4e régiment de ligne français, aussitôt qu'ils aperçurent l'ennemi, l'attaquèrent et le poursuivirent jusqu'à Neumarck. Ils lui ont tué 50 hommes et fait 500 prisonniers" (Les Bulletins de la Grande armée : précédés des rapports sur l'armée française, depuis Toulon jusqu'à Waterloo, extraits textuellement du Moniteur et des Annales de l'empire : histoire militaire du général Bonaparte et de l'empereur Napoléon, avec des notes historiques et biographiques sur chaque officier. Tome 5 / par Adrien Pascal).
"Le 2 mai, à six heures du matin, la division se remit en marche, se porta sur Efferding qui, se trouvant occupé par l'ennemi, fut enlevé par le 24e d'infanterie légère; et la colonne, traversant la ville, vint bivouaquer à deux lieues en avant du village de …" (Itinéraires et notes).
Le Régiment prend part aux opérations autour de Linz et contribue à la prise de 900 hommes et d'un drapeau (3 mai). Une situation de la Collection Nafziger indique la participation du 4e de Ligne à la bataille de Ebersberg (Nafziger 809EBA - source : R. W. Litschel, "Das Gefecht bei Ebelsberg am 3. Mai 1809").
Re: Les tirailleurs
Un autre extrait de l'historique du 4e de Ligne (le 4 février 1807) :
— Les voltigeurs sont réunis et envoyés dans un bois à droite de la position, ils ne sont donc pas devant leur régiment (le 4e de Ligne a deux bataillons).
— En face il y a de l'infanterie légère russe (chasseurs).
— La 2e compagnie de grenadiers fait partie du 2e bataillon, c'est donc la 1re division du 2e bataillon (grenadiers et 1re compagnie de fusiliers) qui est envoyée en tirailleurs pour agrandir la ligne de voltigeurs et, je pense, déborder la ligne ennemie.
— Les tirailleurs ont repoussé plusieurs charges de cavalerie, vraisemblablement ils se formaient en petits carrés (cercles).
— Les pertes ne sont pas élevées, c'est le moins qu'on puisse dire !
Notes :"Le 4 février, au point du jour, la division se réunit devant un petit village. L'ennemi était en présence. Les deux compagnies de voltigeurs furent envoyées dans un bois à droite de la position. Le régiment marcha en bataille ; mais, arrivé près de l'ennemi, le chef de bataillon Calès qui le commandait en l'absence du colonel blessé, reçut ordre de fouiller dans le bois avec le 1er bataillon et de prendre sa direction à gauche, [pour] gagner la route par laquelle l'ennemi effectuait sa retraite. La résistance qu'il fit dans le bois, et plus encore la difficulté des chemins, retardèrent la marche du bataillon et donnèrent le temps à l'ennemi de se retirer. Malgré cela, quantité de chasseurs russes furent tués ou faits prisonniers et beaucoup de bagages furent abandonnés.
Le 2e bataillon qui poursuivit l'ennemi sur la route, rejoignit le 1er et prit la tête de la colonne.
Le régiment se remit en mouvement et deux compagnies de voltigeurs commandées par le capitaine Lanes éclairaient la marche à peu de distance de la sortie du bois ; la cavalerie ennemie parut en forces sur une hauteur derrière un petit village. La 2e compagnie de grenadiers et la 1re de fusiliers du 2e bataillon furent envoyées en tirailleurs. Elles se joignent aux voltigeurs, attaquent l'ennemi et s'emparent du village. L'ennemi chassé de sa nouvelle position, la brigade se forma en deux colonnes et marcha dans le même ordre jusqu'à la nuit, un peu à droite et à très peu de distance de l'ennemi ; les tirailleurs ne discontinuèrent pas de le harceler et repoussèrent plusieurs charges que la cavalerie tenta sur eux.
Le régiment eut dans cette journée 1 homme tué et 5 blessés".
— Les voltigeurs sont réunis et envoyés dans un bois à droite de la position, ils ne sont donc pas devant leur régiment (le 4e de Ligne a deux bataillons).
— En face il y a de l'infanterie légère russe (chasseurs).
— La 2e compagnie de grenadiers fait partie du 2e bataillon, c'est donc la 1re division du 2e bataillon (grenadiers et 1re compagnie de fusiliers) qui est envoyée en tirailleurs pour agrandir la ligne de voltigeurs et, je pense, déborder la ligne ennemie.
— Les tirailleurs ont repoussé plusieurs charges de cavalerie, vraisemblablement ils se formaient en petits carrés (cercles).
— Les pertes ne sont pas élevées, c'est le moins qu'on puisse dire !
Re: Les tirailleurs
8 février 1807
— C'est le général de division qui détache les voltigeurs devant sa division.
— Les 150 tirailleurs doivent être les deux compagnies de voltigeurs (marcher en avant signifie vraisemblablement couvrir le front de la division).
— Le 4e régiment rejoint une autre division mais laisse ses voltigeurs en couverture de sa division. La gestion des tirailleurs est souple.
Notes :"Le 8 février, au point du jour, l'ennemi commença son attaque par une vive canonnade. M. le général de division Legrand (commandant la 3e division du 4e Corps) ordonna à 150 tirailleurs du régiment de marcher en avant.
Vers les huit heures du matin, le régiment eut ordre de rejoindre la 2e division, laissant ses tirailleurs à la 3e. Il fut placé en avant de la batterie de la Garde impériale qui était dans le cimetière. Il déboucha ensuite dans la plaine quand le 7e corps eut été chargé par la cavalerie ennemie et resta formé en carré, ainsi que le 28e, jusqu'à la fin de la bataille.
— C'est le général de division qui détache les voltigeurs devant sa division.
— Les 150 tirailleurs doivent être les deux compagnies de voltigeurs (marcher en avant signifie vraisemblablement couvrir le front de la division).
— Le 4e régiment rejoint une autre division mais laisse ses voltigeurs en couverture de sa division. La gestion des tirailleurs est souple.
Re: Les tirailleurs
19 août 1812 (?)
— Les tirailleurs russes tirent sur les « emplumé » ! La balle était sans doute destinée au maréchal.
Note :près avoir cheminé pendant un certain temps, nous arrivâmes en vue d'un bouquet de bois traversé par la route que nous suivions. Nos éclaireurs se disposaient à le fouiller, lorsqu'un coup de feu, tiré par une main invisible sous le couvert des arbres, renversa mort un des aides de camp du maréchal. Ce fut le signal d'une attaque générale des tirailleurs russes qui, répandus dans le bois, couvraient leur arrière-garde fortement établie à Waloutina. Les balles tombaient dans nos rangs comme une grêle ; nous nous étions arrêtés, surpris par ce brusque accueil.
— Les tirailleurs russes tirent sur les « emplumé » ! La balle était sans doute destinée au maréchal.
Re: Les tirailleurs
Résumé : Être les plus nombreux au bon endroit & au bon moment...& savoir en tirer partie ?!
franckT- Possesseurs S&B
- Messages : 493
Date d'inscription : 08/02/2013
Re: Les tirailleurs
Ça, c'est la stratégie !franckT a écrit:Être les plus nombreux au bon endroit & au bon moment
C'est la 1re campagne d'Italie ou la campagne de France, les Français sont moins nombreux sur le théâtre d'opération mais Napoléon Bonaparte arrive toujours à concentrer plus de troupes que l'ennemi lors des batailles !
On peut faire la même chose sur nos tables, soit en concentrant plus d'unités que l'adversaire à un endroit, soit en envoyant des unités costaudes sur des unités ennemies faibles.
Comme nous sommes dans le sujet sur « Les tirailleurs », j'ai mis des exemples historiques qui montrent comment les tirailleurs combattaient et leur efficacité.
Les troupes en ordre serré sont impuissantes contre des tirailleurs. On ne peut pas le rendre sur nos tables parce qu'il n'y a pas assez de profondeur pour que les tirailleurs puissent reculer tout en tirant, ou alors il faut mettre plus de décors (haies, reliefs), ou augmenter le malus quand on tire sur les tirailleurs (pour simuler les petits obstacles qui parsèment le champ de bataille). Il faut aussi faire en sorte que la règle rende bien cette puissance des tirailleurs (feu meurtrier, effet moral très important).
Une unité en ordre serré ne peut pas gagner contre des tirailleurs !
Je prie ceux qui désirent me contredire de bien lire tout ce que j'ai posté ci-dessus avant d'écrire.
S&B est une règle moderne :
- Il n'y a pas de mêlée en terrain nu sauf si au moins une unité de cavalerie est concernée.
- Être en colonne ne donne pas de bonus.
- Les Anglais ne sont pas les seuls à avoir un bon feu.
- Les carabines rayées sont très efficaces.
- La cavalerie ne passe pas sur une ligne d'infanterie de face sauf si le moral de celle-ci est mauvais.
- etc.
Pour gagner à S&B il faut être un bon stratège et jouer de manière historique !
Re: Les tirailleurs
Thierry M. a écrit:Comme nous sommes dans le sujet sur « Les tirailleurs », j'ai mis des exemples historiques qui montrent comment les tirailleurs combattaient et leur efficacité.
Les troupes en ordre serré sont impuissantes contre des tirailleurs.
…
Une unité en ordre serré ne peut pas gagner contre des tirailleurs !
Bien sûr, que les tirailleurs reculent mais ça ne les empêche pas de tirer ! Une unité en ordre serré ne chargera jamais des tirailleurs, la charge aurait pour seul résultat de la désorganiser et de la laisser à la merci d'un escadron qui traînerait dans les parages !un ami joueur a écrit:« Une unité en ordre serré ne peut pas gagner contre des tirailleurs »
Mais pour les faire reculer il suffit de leur rentrer dedans : Regarde aujourd'hui les charges de CRS ?
Il n'y a pas de mêlée sauf dans les constructions et les tranchées lors des sièges, à condition que le défenseur soit aussi fou (ou brave, comme on veut) que l'assaillant !
Les tirailleurs font énormément de pertes et en subissent très peu et je pense que sur ces deux points S&B n'est pas encore assez réaliste (un tour de jeu = une minute) !
Thierry M. a écrit:S&B est une règle moderne :
…
- La cavalerie ne passe pas sur une ligne d'infanterie de face sauf si le moral de celle-ci est mauvais.
Il n'y a pas de bibliographie sur ce site de jeu vidéo et c'est bien dommage car j'aurais aimé savoir où l'auteur a trouvé ce tissu d'ânerie !un ami joueur a écrit:« La cavalerie ne passe pas sur une ligne d'infanterie de face »
Mais Eylau : http://www.histogames.com/HTML/chronologie/epoque_moderne/batailles/eylau.php
La 1ère carte au 2e clic sur le défilement
On dirait un texte de propagande à la gloire des Français ! C'est bizarre car le croquis (complètement nul) est visible sur des sites anglais dont le Wikipédias anglais.
Les Français reçoivent la neige dans les yeux puisque le blizzard qui vient de s'abattre est favorable aux Russes, c'est pour ça qu'une partie du corps d'Augereau, aveuglé, va incliner sa trajectoire et se retrouver sous le feu d'une grande batterie russe (70 canons) et de l'artillerie française qui, également aveuglé, continue de tirer en direction de cette batterie russe !
Charge de Murat
L'infanterie russe se couche devant la cavalerie française, la laisse passer, se relève et lui tire dans le dos pendant que la deuxième ligne d'infanterie russe reste debout et enferme ainsi la cavalerie française.
La cavalerie de la Garde charge et libère la cavalerie de Ligne du piège puisqu'elle force les fantassins russes à se coucher à nouveau.
Rappel : c'est la cavalerie légère qui était devant et c'est peut-être pour ça que l'infanterie russe s'est couchée.
Re: Les tirailleurs
Merci pour ces rappels !
franckT- Possesseurs S&B
- Messages : 493
Date d'inscription : 08/02/2013
Re: Les tirailleurs
Après avoir dépouillé cette discussion de 2012 sur le forum de Napoleon Series, je suis convaincu que la force de la ligne de tirailleurs anglaise était due à l'ajout de tireurs armés de carabines rayées (Rifles ou autres).
L'extrême précision de ces tireurs incitait les tirailleurs français à rester loin de la ligne des tirailleurs anglais ce qui les rendait inefficaces.
Attention, c'est bien l'addition d'une ligne épaisse de tirailleurs anglais (Open Order) à des Rifles, qui était mortelle.
En effet, quand les Français affrontaient seulement des tireurs d'élite armés de carabines rayées comme les Autrichiens (sauf au début de la Révolution) ou les Prussiens de 1806, ils les ont surclassés facilement parce qu'ils étaient plus nombreux (les officiers français augmentaient l'épaisseur et/ou la longueur de la ligne de tirailleurs en fonction des besoins).
Pas facile à simuler… je cherche.
L'extrême précision de ces tireurs incitait les tirailleurs français à rester loin de la ligne des tirailleurs anglais ce qui les rendait inefficaces.
Attention, c'est bien l'addition d'une ligne épaisse de tirailleurs anglais (Open Order) à des Rifles, qui était mortelle.
En effet, quand les Français affrontaient seulement des tireurs d'élite armés de carabines rayées comme les Autrichiens (sauf au début de la Révolution) ou les Prussiens de 1806, ils les ont surclassés facilement parce qu'ils étaient plus nombreux (les officiers français augmentaient l'épaisseur et/ou la longueur de la ligne de tirailleurs en fonction des besoins).
Pas facile à simuler… je cherche.
Re: Les tirailleurs
Combat de tirailleurs Ce tableau a été peint par un contemporain.
On ne peut pas dire que les tirailleurs sont dilués !
-------------------------------------------
Sur ce dessin de l'artiste Detaille les tirailleurs sont planqués derrière les meules, plus dilués que sur le tableau mais regroupés derrière les obstacles !
On ne peut pas dire que les tirailleurs sont dilués !
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Sur ce dessin de l'artiste Detaille les tirailleurs sont planqués derrière les meules, plus dilués que sur le tableau mais regroupés derrière les obstacles !
Re: Les tirailleurs
Rapport de force entre la ligne de tirailleurs anglaise et la ligne de tirailleurs française
Cette lettre a été écrite en août 1910 après la sortie d'un article d'Oman (si j'ai bien compris), l'auteur dit :
11 bataillons anglo-portugais = 18 pelotons légers dans la ligne de tirailleurs
11 bataillons français = 11 pelotons de voltigeurs dans la ligne de tirailleurs
Je me demande d'où viennent les 7 pelotons de légers anglo-portugais supplémentaires ?
Sont-ce les pelotons de grenadiers anglais (ils avaient le même entraînement que les légers) ?
Sur quel document l'auteur de cette lettre se base-t-il ?
Cette lettre a été écrite en août 1910 après la sortie d'un article d'Oman (si j'ai bien compris), l'auteur dit :
11 bataillons anglo-portugais = 18 pelotons légers dans la ligne de tirailleurs
11 bataillons français = 11 pelotons de voltigeurs dans la ligne de tirailleurs
Je me demande d'où viennent les 7 pelotons de légers anglo-portugais supplémentaires ?
Sont-ce les pelotons de grenadiers anglais (ils avaient le même entraînement que les légers) ?
Sur quel document l'auteur de cette lettre se base-t-il ?
Re: Les tirailleurs
De l'efficacité des tirailleurs et de la tactique française !
Eyewitness Account: French Tactics in 1807
———
Extrait googlesque (non corrigé) :
« Chaque maréchal de l'empire français a un corps de deux mille hommes de tireurs d'élite (élite) attaché à son corps d'armée. Ces tireurs d'élite, qui sont tous des hommes experts et qualifiés, sont chacun armés d'une petite bévue (arquebuse), et [sont] toujours sûrs de frapper leur marque, à une distance de cent cinquante pas (2). Dans tous les cas, lorsque toute l'armée se concentre pour une bataille générale, les différents corps de tireurs d'élite, appartenant au corps de chaque maréchal, sont formés en UN seul corps distinct, composé ensemble de seize mille hommes (Corps d'Elite) . Maintenant, sur n'importe quel point, le commandant en chef a l'intention, ou pense qu'il est préférable, de percer l'armée adverse, sur un tel point ou endroit, ce corps sélect de 16 000 hommes est toujours sûr d'être placé et posté, en deux lignes ou fichiers, et selon le terrain où se déroule le combat, en une ou deux divisions. Dans la plupart des cas, le tir, maintenu par ce corps, ainsi placé, n'est qu'irrégulier, mais chaque charge ou coup ne manque jamais son objet, et en quelques minutes les lignes de l'autre côté sont abattues. Immédiatement après, lorsque deux, trois ou quatre lignes des adversaires ont ainsi été désactivées ou tuées de cette manière, les colonnes d'infanterie et de cavalerie des Français (précédemment placées derrière et aux ailes du corps des tireurs d'élite) préfèrent et forcer en avant à travers les ouvertures, et avancer à droite et à gauche, attaquer et prendre les lignes voisines des adversaires dans le dos. Dans l'état actuel des choses, ce corps de tireurs d'élite de 16 000 hommes pourrait, en peu de temps, détruire le double de la quantité, selon une armée adverse de 30 à 40 000 hommes.
Outre ce corps sélect de tireurs d'élite, chaque maréchal commandant un corps de troupes, a un certain nombre de tireurs d'élite qualifiés attachés à chaque compagnie d'infanterie, composant les régiments qui forment ce corps de troupes. Le but visé par ces tireurs, consiste exclusivement à abattre les artilleurs sur les canons, ainsi que les officiers, qui se tiennent devant les lignes, mais plus particulièrement à viser le commandant en chef des adversaires, en étant toujours sûr de toucher leur marque à une distance de 150 pas militaires. »
———
Pour rappel, dans S&B l'échelle de distance pour le 15 mm est égale à 65 cm pour 1 mm (0,65 mètre étant le pas français).
Eyewitness Account: French Tactics in 1807
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Extrait googlesque (non corrigé) :
« Chaque maréchal de l'empire français a un corps de deux mille hommes de tireurs d'élite (élite) attaché à son corps d'armée. Ces tireurs d'élite, qui sont tous des hommes experts et qualifiés, sont chacun armés d'une petite bévue (arquebuse), et [sont] toujours sûrs de frapper leur marque, à une distance de cent cinquante pas (2). Dans tous les cas, lorsque toute l'armée se concentre pour une bataille générale, les différents corps de tireurs d'élite, appartenant au corps de chaque maréchal, sont formés en UN seul corps distinct, composé ensemble de seize mille hommes (Corps d'Elite) . Maintenant, sur n'importe quel point, le commandant en chef a l'intention, ou pense qu'il est préférable, de percer l'armée adverse, sur un tel point ou endroit, ce corps sélect de 16 000 hommes est toujours sûr d'être placé et posté, en deux lignes ou fichiers, et selon le terrain où se déroule le combat, en une ou deux divisions. Dans la plupart des cas, le tir, maintenu par ce corps, ainsi placé, n'est qu'irrégulier, mais chaque charge ou coup ne manque jamais son objet, et en quelques minutes les lignes de l'autre côté sont abattues. Immédiatement après, lorsque deux, trois ou quatre lignes des adversaires ont ainsi été désactivées ou tuées de cette manière, les colonnes d'infanterie et de cavalerie des Français (précédemment placées derrière et aux ailes du corps des tireurs d'élite) préfèrent et forcer en avant à travers les ouvertures, et avancer à droite et à gauche, attaquer et prendre les lignes voisines des adversaires dans le dos. Dans l'état actuel des choses, ce corps de tireurs d'élite de 16 000 hommes pourrait, en peu de temps, détruire le double de la quantité, selon une armée adverse de 30 à 40 000 hommes.
Outre ce corps sélect de tireurs d'élite, chaque maréchal commandant un corps de troupes, a un certain nombre de tireurs d'élite qualifiés attachés à chaque compagnie d'infanterie, composant les régiments qui forment ce corps de troupes. Le but visé par ces tireurs, consiste exclusivement à abattre les artilleurs sur les canons, ainsi que les officiers, qui se tiennent devant les lignes, mais plus particulièrement à viser le commandant en chef des adversaires, en étant toujours sûr de toucher leur marque à une distance de 150 pas militaires. »
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Pour rappel, dans S&B l'échelle de distance pour le 15 mm est égale à 65 cm pour 1 mm (0,65 mètre étant le pas français).
Dernière édition par Thierry M. le Jeu 16 Jan 2020 - 12:36, édité 1 fois
Re: Les tirailleurs
Retraite de la Corogne vue par des riflemans (1808-1809)
« Essayer de garder des pantalons à l'intérieur des guêtres en laine noire aurait été difficile en service "actif".
Green commentant le 95e en action, « … se coucher ou s'agenouiller pour tirer était notre mode général d'action ».
Ce type d'activité entraînerait tôt ou tard les pantalons à se détacher des guêtres et à les faire pendre à l'extérieur. En plus, il est plus confortable et pratique de porter des pantalons à l'extérieur des guêtres. »
Les remarques en fin d'article intéresseront les passionnés de peinture.
« Essayer de garder des pantalons à l'intérieur des guêtres en laine noire aurait été difficile en service "actif".
Green commentant le 95e en action, « … se coucher ou s'agenouiller pour tirer était notre mode général d'action ».
Ce type d'activité entraînerait tôt ou tard les pantalons à se détacher des guêtres et à les faire pendre à l'extérieur. En plus, il est plus confortable et pratique de porter des pantalons à l'extérieur des guêtres. »
Les remarques en fin d'article intéresseront les passionnés de peinture.
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