Le double armement des lanciers en 1812
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Le double armement des lanciers en 1812
Le double armement des lanciers sous le Premier Empire par le baron DAUTANCOURT.
En bas de la page 13 (suite page 14) :
« Vous devrez y remarquer que l'article 28 fait supposer que les deux rangs de la troupe sont armés de lances : comme vous le savez il n'en était pas ainsi lorsque nous devînmes lanciers, puisque les hommes seuls du premier rang reçurent des lances, et que ceux du second continuèrent de porter la carabine mais déjà au commencement de 1811, il était question de réaliser un projet qu'on effectua à la fin de l'année (malgré mon avis et celui du général Walther, dans les séances d'une commission spéciale nommée par le ministre et dont nous étions membres). Ce projet consistait à armer tous les chevau-légers, sans exception, et leurs brigadiers, d'une lance et d'une carabine avec sa baïonnette, plus d'un sabre et d'une paire de pistolets. Cet armement faisait, comme l'idée vous en viendra, de chaque lancier un arsenal ambulant. Toutefois cette disposition fondée sur des raisons motivées par le chef de l'État lui-même, dans une lettre écrite de sa main, avait en sa faveur quelques arguments très solides; mais elle en avait contre elle, à notre avis, d'irrésistibles. Le plus fort, après l'embarras que donnait à un cavalier la conservation, que je regardais comme impossible, de toutes ces armes, était de ne fixer sa confiance sur aucune. L'épreuve justifia notre opinion ; elle fut malheureuse et consomma inutilement une grande quantité d'armes. À la vérité, les désastres particuliers à cette campagne y contribuèrent pour beaucoup; mais je persiste à croire que le résultat de cette épreuve eût été mauvais quand même la campagne de 1812 eût réussi, comme tout le faisait présumer.
Après cette campagne, nous renonçons donc à armer de lances les deux rangs de nos régiments et voici de quelle manière j'armai chaque compagnie en les réorganisant à Friedberg, près Francfort, au mois d'avril 1813. »
Suite page 15
En 1812, les lanciers ont donc la lance plus une carabine (mousqueton), une « disposition fondée sur des raisons motivées par le chef d'État lui-même » (c-à-d : Napoléon).
En bas de la page 13 (suite page 14) :
« Vous devrez y remarquer que l'article 28 fait supposer que les deux rangs de la troupe sont armés de lances : comme vous le savez il n'en était pas ainsi lorsque nous devînmes lanciers, puisque les hommes seuls du premier rang reçurent des lances, et que ceux du second continuèrent de porter la carabine mais déjà au commencement de 1811, il était question de réaliser un projet qu'on effectua à la fin de l'année (malgré mon avis et celui du général Walther, dans les séances d'une commission spéciale nommée par le ministre et dont nous étions membres). Ce projet consistait à armer tous les chevau-légers, sans exception, et leurs brigadiers, d'une lance et d'une carabine avec sa baïonnette, plus d'un sabre et d'une paire de pistolets. Cet armement faisait, comme l'idée vous en viendra, de chaque lancier un arsenal ambulant. Toutefois cette disposition fondée sur des raisons motivées par le chef de l'État lui-même, dans une lettre écrite de sa main, avait en sa faveur quelques arguments très solides; mais elle en avait contre elle, à notre avis, d'irrésistibles. Le plus fort, après l'embarras que donnait à un cavalier la conservation, que je regardais comme impossible, de toutes ces armes, était de ne fixer sa confiance sur aucune. L'épreuve justifia notre opinion ; elle fut malheureuse et consomma inutilement une grande quantité d'armes. À la vérité, les désastres particuliers à cette campagne y contribuèrent pour beaucoup; mais je persiste à croire que le résultat de cette épreuve eût été mauvais quand même la campagne de 1812 eût réussi, comme tout le faisait présumer.
Après cette campagne, nous renonçons donc à armer de lances les deux rangs de nos régiments et voici de quelle manière j'armai chaque compagnie en les réorganisant à Friedberg, près Francfort, au mois d'avril 1813. »
Suite page 15
En 1812, les lanciers ont donc la lance plus une carabine (mousqueton), une « disposition fondée sur des raisons motivées par le chef d'État lui-même » (c-à-d : Napoléon).
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