Cours d'Art Militaire (page 26 et 27) : Le commandement

Page 26 et 27 a écrit:Ces troupes, infanterie et cavalerie, sont le corps de l’armée ; pour le mettre en mouvement il faut une tête et des nerfs : la tête c’est le général en chef, dont la pensée préside et dirige toutes les manœuvres, de qui tout émane et à qui tout se rapporte ; sa volonté fait mouvoir tous les membres à la fois ; son inertie les paralyse. L’armée la plus vaillante, la mieux instruite, la plus sévèrement disciplinée, conduite par un mauvais général, essuiera des revers ; tandis qu’un grand capitaine ne tardera pas à pénétrer de son esprit des soldats découragés et mutins, et saura tirer parti des troupes les plus médiocres. L’état-major fait fonction de nerfs, car c’est par lui que la pensée du général parvient à l’armée, et dirige ses mouvements dans le sens désiré.
Il se compose d'officiers généraux, supérieurs et subalternes, attachés au général en chef et aux divisions de l’armée ; c’est ce qu’on appelle l’état-major général. En outre, chaque corps a un état-major formé par l’officier supérieur qui le commande et par les militaires hors rang.
Les officiers de l’état-major général sont, outre les généraux et leurs aides de camp, des officiers du corps spécial, dit : « corps d'état-major », attachés aux brigades et aux divisions, chargés de transmettre les ordres des généraux et d’en surveiller l’exécution.

Il est difficile de rendre le commandement et son importance sans alourdir le jeu.
À nouveau, je remercie ici FFLplay qui m'a donné l'idée d'utiliser les colonels, aucune règle n'utilisait les colonels avant S&B.
Les colonels portent un marqueur d'Attitude (encore une de mes innovations). L'Attitude du colonel détermine le comportement des unités de son régiment : toutes les unités ou au moins une, ou une fraction d'une ou plusieurs unités, doivent agir conformément à l'attitude. L'attitude entraîne des obligations pour les unités qui, du coup peuvent très bien échapper au contrôle du joueur ! Dans S&B les unités ont leur vie propre !
Donc pas d'ordres du genre : tourner à droite puis prendre le village et appuyer l'attaque de telle unité, etc.
Non, il faut déplacer ses unités intelligemment et changer l'attitude du colonel au bon moment grâce à un test de commandement dont l'issue dépend de la qualité de vos généraux ! Vous pouvez avoir de bonnes unités mais si vos généraux sont mauvais vous aurez du mal à vous faire obéir par vos unités et à contrôler votre armée.
Vous pouvez ou non désigner des objectifs tactiques en les notant sur des marqueurs pour acquérir des points de victoire… mais, attention, si vous ne les atteignez pas ce sont des points de victoire que vous donnerez à votre adversaire !
La valeur de commandement des généraux reflète leurs capacités propres mais aussi celles de leur état-major à un moment particulier, c'est pour ça que le Napoléon de 1815 est moins bon au niveau du commandement que les années d'avant !
En 1815, c'est Soult son chef d'état-major et il est beaucoup moins bon que Berthier qui savait traduire la pensée du chef et qui envoyait des aides de camp (estafettes, etc.) avec le même ordre jusqu'à ce qu'il y en ait qui revienne, Soult, lui, n'envoyait qu'un aide de camp !

Comme d'hab' : Passionnant !